Le fait de ne pouvoir communiquer qu’approximativement avec les Chinois donne parfois lieu à des expériences qui n’arriveraient pas autrement. La deuxième fois que je suis allée à l’épicerie à côté, par exemple, j’en suis ressortie plus de deux heures plus tard, après avoir passé une heure à me faire masser dans le salon de beauté juste au-dessus. Une jeune fille de l’institut recrutait les clients dans l’allée menant à l’entrée de l’épicerie. Elle me montre le dépliant, je comprends qu’il s’agit de soins du corps, j’essaie de demander de quels soins il s’agit parce que je ne veux pas y passer trop de temps… surtout que je ne suis pas venue là pour ça (!) Elle m’explique en chinois. Voyant que je ne comprends pas, elle sort en bloc-notes et un stylo et, toute contente d’avoir trouvé une solution à notre problème de communication, m’écrit de quoi il s’agit… en chinois ! Je ne sais pas pourquoi elle s’est persuadée que je lisais le chinois, mais toujours est-il que, curieuse de savoir finalement de quoi il s’agit, et poussée par mon goût de l’aventure (sic), je finis par
Toujours pour cause de communication approximative, il aura fallu que j’achète trois conditionner avant de réussir à acheter un shampooing ! La première fois, je n’ai même pas essayé de communiquer. J’ai choisi, dans le rayon cosmétique, une bouteille parmi tant d’autres, avec un dessin de femmes les mains dans les cheveux. Je n’ai pas pensé que ce dessin pouvait avoir une double signification… d’où une mauvaise surprise au moment clé… le conditionner étant nettement moins efficace que le shampooing pour nettoyer les cheveux ! Deuxième tentative : je m’adresse à la vendeuse, une bouteille à la main, et je fais des gestes qui me semblent sans équivoque, pour mimer un lavage de cheveux. Elle me confirme que je fais le bon choix en opinant vigoureusement de
Une autre fois, j’ai acheté un manteau alors que j’en aimais un autre. Au départ, j’en essaie deux différents. L’un est à ma taille, mais c’est l’autre qui me plaît plus. Avec les deux manteaux dans les bras, j’explique à la vendeuse que j’aimerais avoir ce modèle-ci dans cette taille-là, en montrant respectivement le manteau et l’étiquette. Elle comprend… Joie partagée par toutes les deux ! Comme il n’y a pas ma taille en rayon, elle court dans le back-store. Et quand je dis elle court, elle part vraiment à la course… et revient dix minutes plus tard à la même cadence (je la soupçonne d’avoir été défaire des boîtes pas encore déballées)… Oups, elle s’est trompée… ou j’ai mal expliqué (!), elle m’a rapporté le manteau que j’aimais moins, dans la taille de l’autre ! Je n’ai pas eu le cœur de la faire recourir une autre fois et j’ai finalement acheté celui qu’elle m’a rapporté. À défaut de savoir correctement s’exprimer, je me dis qu’il faut bien s’adapter !
Toujours pour la même raison, je me suis retrouvée à visiter un temple alors que j’étais partie pour magasiner dans un centre commercial conseillé par une amie. Le taxi n’a jamais voulu m’amener là où je voulais (à moins qu’il n’ait jamais compris là où je voulais aller…), et j’ai fini par aller visiter le temple devant lequel il m’a laissée, sans doute persuadé qu’il était que c’était meilleur pour ma culture ;-)
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